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Les biotechs françaises profitent de l’élection de Donald Trump

Hillary Clinton était une adversaire farouche au secteur Santé. Opposée aux pratiques de hausse des prix des médicaments des pharmas et des biotechs, sa défaite électorale pourrait relancer le secteur qui a bien souffert cette année.

Clinton, l’ennemie des Pharmas

Certains ont en mémoire plusieurs commentaires de la candidate démocrate ayant eu pour conséquence des ventes massives de la part des investisseurs sur le secteur biotech américain lors des 12 derniers mois. Son tweet du 21 Septembre 2015 à propos du prix des médicaments avait ainsi fait perdre pas moins de 132 Milliards de dollars de valorisation au secteur biotech.

Un an après cette communication, lors de la séance du 12 septembre 2016, le Nasdaq Biotech progressait de 3,04% suite aux problèmes de santé d'Hillary Clinton (on se souvient de son malaise). Tout ce qui était de nature à écarter la candidate de la Maison Blanche rassurait les investisseurs.

Autant dire que Trump est vu comme le parfait épouvantail qui va empêcher l’administration américaine de durcir sa politique que ce soit sur le remboursement ou sur le contrôle du prix des médicaments. En préouverture, le Nasdaq Biotech progressait ainsi de quelques 7,1%.

Rebond des biotechs françaises

En corolaire de cette élection, le secteur Santé était bien orienté ce 9 Novembre. A la mi-journée, il s’agissait même du seul secteur en hausse avec un gain significatif de 1,8%.

De leur côté, les biotechs françaises ont d’abord été impacté défavorablement comme lors du Brexit (4 biotechs françaises sur 32 perdaient plus de 10%) avec une baisse moyenne de 4,7% à l’ouverture (on a même perdu jusqu’à 6,1% au plus bas) contre -2,5% pour le CAC 40.

Puis, les investisseurs ont repris leurs esprits. On a même assisté à une totale inversion de tendance, puisqu’à la mi-journée les biotechs françaises progressaient de 0,7% en moyenne. Un exemple parmi tant d’autre, signe de ce revirement, est Cellectis : le titre perdait 6,1% peu après l’ouverture. Quelques temps plus tard, en fin de matinée, il était en hausse de 13,28%.

D’autres titres connaissaient également une séance agitée comme TxCell qui reprenait 14,5% par rapport à son plus bas de la séance, Quantum Genomics 12,4%, Poxel 14,1%, Adocia 15,8%, Pharnext 18,0%, AB Science 11,6%, ou encore Oncodesign, Biophytis et Nicox qui reprenaient 10%. En moyenne, l’amplitude entre le plus haut et le plus bas de la séance a atteint 8,8% sur les biotechs françaises lors de cette séance du 9 Novembre.

Des achats à bon compte ont donc pu être réalisé à l’ouverture du marché parisien. Les volumes de négociation étaient très nourris, de 29 Millions EUR à 15h00 soit déjà 1,5 fois les volumes moyens constatés sur une séance. Les investisseurs font le pari que les électeurs américains ont finalement choisi le moins pire des candidats - à défaut de pouvoir le considérer comme étant le meilleur sachant que son programme est encore flou.

Une élection qui intervient sur un point bas

Au 8 Novembre, les 32 biotechs françaises perdaient 32% en moyenne depuis le début de l’année. Nous étions sur les plus bas de 2016 initiés fin Juin lors du Brexit. Le contexte semble donc être propice à une reprise du secteur. Le rebond qui se dessine, de l’ordre de 10 à 20% dans un premier temps, est donc avant tout technique. Mais il se fait dans en pleine tendance baissière tel que je l’ai expliqué dans un Edito. On ne peut exclure un nouveau point bas lors des prochaines semaines. Cet élément constitue donc une certaine fragilité pour les biotechs.

Il faudra donc intervenir avec prudence avant de parler d’une reprise durable. Les principaux catalyseurs en vue d’une revalorisation du secteur seront avant tout d’ordre fondamental. De nombreux résultats cliniques de biotechs sont attendus au cours des prochaines semaines. Avec des cours massacrés depuis 15 mois, certaines sociétés pourraient donc en profiter en cas de succès, et soutenir l’ensemble du secteur des biotechs cotées à Paris. Les volumes de négociation seront également à regarder de près, pour déceler si un nouvel intérêt se manifeste de la part des investisseurs après 15 mois de désaffection.

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