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L’édito de Sacha Pouget: “A quoi s’attendre pour cette rentrée?”

Retrouvez ci-dessous l'édito de Sacha Pouget extrait de la lettre mensuelle de BiotechBourse

Les secousses occasionnées sur les marchés financiers par l’éclatement de la bulle spéculative chinoise et par la crainte d’un « hard landing » de l’économie de l’Empire du Milieu, n’ont pas manqué d’ébranler les valeurs biotechnologiques.

Fin juillet, nous avions mis en garde notamment en regard des niveaux stratosphériques des cours alors que pas moins de 82 sociétés aux USA étaient valorisées plus de 1 milliard de dollars. C’est donc sans surprise que s’est produit le retour de bâton.

Après avoir subi jusqu’à 25 % de repli au plus fort du mouvement, août s’est soldé par un recul de 10,6 % des biotechs américaines. Soit le plus mauvais mois d’août des onze dernières années, devant août 2011 (-7 %) et août 2008 (-3,4 %).

Alors qu’au 21 juillet, les biotechs US affichaient 29,5 % de gains depuis le début de 2015, elles ne prenaient plus que 6,5% au 25 août. Les biotechs françaises de leur côté ont vu leur progression par rapport au début d’année passer de 22,8 % au 21 juillet à +0,4 % le 25 août, avant de rebondir modérément pour limiter leur baisse mensuelle à -5,3 %. Un score qui reste parmi les pires qu’ait connu le secteur pour ce mois, juste derrière août 2011 (-9,5 %) et août 2005 (-5,6 %).

Capture bios FR vs US 2015

Mais en écartant le référentiel, on s’aperçoit qu’en moyenne les biotechs tricolores reprennent 99 % par rapport à leur plus bas sur un an glissant. En effet on a assisté au cours des douze derniers mois à des envolées spectaculaires comme Adocia qui prend encore 426 % sur un an, Oncodesign (+244 %), DBV (+224 %), Erytech (+168 %), Cellectis (+162 %), Quantum Genomics (+135 %).

Pour de nombreuses sociétés françaises, le newsflow nous apparaît prometteur pour le second semestre. Dans la perspective de ce newsflow, il sera toujours possible de saisir, valeur par valeur, des opportunités parmi les 37 biotechs thérapeutiques répertoriées sur les Bourses de Paris et de Bruxelles.

Par ailleurs, la saisonnalité nous rassure quelque peu. Le mois de septembre est historiquement porteur pour les biotechs américaines, puisqu'il s’agit du troisième meilleur mois de l’année (+2,5 % en moyenne en septembre au cours des dix dernières années). C’est toutefois moins le cas pour les biotechs françaises avec une hausse moyenne de seulement +0,2 % au cours des dix années. Septembre 2014 avait été exceptionnel (+20,2 %) pour le secteur à Paris. Pour autant, on se rappelle que septembre 2008 (-14,8 %) et septembre 2011 (-13,8 %) avaient été des mois très compliqués pour les biotechs françaises.

Certes, l’histoire et les statistiques ne sont pas toujours vouées à se répéter, mais elles apportent des enseignements sur le comportement des investisseurs. Notamment si l’on se concentre sur les périodes de plus fortes fluctuations.

Ainsi, en considérant spécifiquement les phases de forte baisse survenues en l’espace de moins de deux mois depuis 2010, on constate qu’il s’écoule en moyenne quatre semaines entre le point haut et le point bas sur les biotechs françaises (baisse moyenne de 18 %) et trois semaines dans le cas des biotechs US (-13 % en moyenne).

S’ensuit alors un rebond de 15 % sur les biotechs US en cinq semaines, et de 19 % sur les biotechs françaises en six semaines. Il est encore trop tôt pour affirmer que le point bas du 24 août est un support pour nous permettre de repartir à l’assaut des plus hauts. La macro-économie risque encore de monopoliser l’attention des investisseurs. Mais nous serons attentifs pour saisir des opportunités.

Sacha Pouget, le 1er septembre 2015

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