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L’Institut Mérieux vient à nouveau appuyer les recherches de Transgene

La société strasbourgeoise Transgene va procéder à une nouvelle augmentation de capital (la huitième levée de fonds en comptant celle de son introduction en Bourse en 1998) afin de porter son horizon financier jusqu’à fin 2018, au-delà des échéances importantes attendues l’an prochain comme les résultats de phase 2 de TG4010 en combinaison avec Opdivo dans le cancer du poumon en traitement de deuxième intention. Le groupe espère recueillir 48 millions d’euros, un objectif plausible puisque l’actionnaire majoritaire, l’Institut Mérieux, indéfectible soutien, souscrira au besoin jusqu’à 75% des actions nouvelles proposées. Sur ces bases, Transgene escompte être en position de négocier sereinement des accords de partenariat ou de co-développement dans le domaine de l’immunothérapie.

L’opération est ouverte à l’ensemble des actionnaires, qui bénéficieront pour cela d’un droit préférentiel de souscription (DPS), à raison d’un DPS par action détenue en date du 26 octobre. 25 droits préférentiels de souscription permettant de souscrire à 12 actions nouvelles (à titre irréductible) au prix de 2,60 euros par action, soit avec une décote de 15,58% sur le cours de mercredi. L’opération créerait un peu plus de 18,5 millions d’actions nouvelles, soit une augmentation de 48% par rapport au capital actuel.

La période de souscription débutera le 27 octobre et se terminera le 4 novembre au soir. Les DPS non exercés ou non revendus à cette date deviendront automatiquement caducs.

"Avec un portefeuille de produits mature et diversifié, Transgene est idéalement positionné pour être un acteur majeur dans le nouveau contexte de prise en charge des cancers. Nos vaccins thérapeutiques, comme nos virus oncolytiques, s’appuient sur des données prometteuses. Ils sont des candidats de choix pour des combinaisons avec les premières molécules enregistrées en immuno-oncologie (l’immunothérapie appliquée aux cancers), à savoir les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICIs), afin de faire partie des futurs traitements de référence. La récente signature d’un accord de collaboration avec l’Alliance de Merck et Pfizer sur la combinaison de TG4001 avec leur ICI, Avelumab, dans une étude de Phase 2, confirme la pertinence de notre approche. Dans les prochains mois, Transgene lancera cinq études cliniques combinant trois de nos immunothérapies les plus avancées avec les ICI afin de démontrer les synergies existant entre ces deux classes d’immunothérapies. En outre, deux études menées pour la première fois chez l’homme avec deux candidats médicaments fourniront leurs résultats à partir de l’année prochaine. En parallèle, l’essai de Phase 3 de Pexa-Vec, piloté par notre partenaire SillaJen, se poursuit. Notre objectif est clair : obtenir dès 2017 des premières données qui seront essentielles pour le développement de nos produits et pour l’obtention d’accords de partenariat ou de co-développement", a fait valoir Philippe Archinard, à la tête de Transgene depuis 2004.

Du côté des analystes, les avis restent très partagés. Jeudi à l'annonce de l'opération, la recherche actions de Natixis apprécie le fait que les recherches sont désormais financées jusque fin 2018 : "une bonne nouvelle pour les programmes en cours qui nous apparaissent comme prometteurs en particulier TG4010 et Pexa-Vec", indique le bureau d'études, maintenant un conseil à l'achat.

Tout au contraire de l'équipe d'Oddo Securities qui n'exclut pas que la firme n'ait à annoncer que des résultats relativement mineurs d'ici fin 2018. Oddo pense acquise l'annonce des premières données de phase 2 de TG4010 en combinaison avec un checkpoint inhibitor en deuxième ligne dans le cancer du poumon, ainsi que des premiers résultats de phase 1 pour TG1050 dans l’hépatite B et des premières données pour Pexa-Vec dans les tumeurs solides. Par contre, il est plus difficile de dire si la biotech pourra "délivrer le résultats de TG4001 en asssociation avec avelumab et des résultats de TG4010 dans le cancer du poumon en première ligne en combinaison avec des checkpoint inhibitors avant de devoir à nouveau relever des fonds". Oddo conseille toujours d'alléger les positions.

Tout l'enjeu pour la société apparaît donc reposer dans la qualité des données publiées courant 2017 : la teneur des prochains résultats cliniques conditionnera évidemment la facilité à signer un ou des partenariats, un objectif de longue haleine que Transgene a jusqu'ici échoué à atteindre de manière pérenne.

En Bourse, l'action a perdu 7,47% jeudi à 2,85 euros. À ce niveau TNG se traite plus de 21% plus cher que son point bas annuel touché fin juin, mais 29% sous le sommet (proche de 4 euros) inscrit en janvier sur fond d'optimisme suscité par l'annonce du plan de réorganisation et l'obtention de nouvelles sources de financement (jusqu'à 20 millions d'euros) auprès de la Banque européenne d'investissement.

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