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Les résultats de MorphoSys dépassent les attentes, le titre décolle

Le résultat opérationnel 2015 de l'allemand Morphosys est un bénéfice de 17,2 millions d'euros.

Sans que le potentiel thérapeutique du MOR202 ait été remis en cause pour autant, l'abandon par Celgene Corporation de sa collaboration avec MorphoSys au sujet de cet anticorps visant le myélome multiple s'est traduit pour le groupe allemand par une manne de 59 millions d'euros. MorphoSys clôt ainsi l'exercice 2015 sur des résultats records. Avec des ressources totalisant près de 300 millions d'euros et un portefeuille comptant plus de 100 programmes en développement, MorphoSys s'apprête à accélérer ses efforts en particulier sur les projets les plus avancés à l'image du bimagrumab et du guselkumab, molécules qui pourraient dès 2016 faire l'objet de demande de mise sur le marché.

Alors qu'à la suite de l'arrêt du partenariat avec Celgene Corporation la direction de MorphoSys avait indiqué viser 9 à 16 millions d'euros de résultat opérationnel (EBIT) en 2015, l'entreprise bavaroise de biotechnologies termine finalement l'année sur un bénéfice opérationnel de 17,2 millions (contre une perte opérationnelle de 5,9 millions en 2014), pour un chiffre d'affaires de 106,2 millions (64 millions en 2014).

C'est la contribution d'environ 59 million d'euros versée par Celgene au titre de l'arrêt prématuré de l'accord sur le MOR202, un anticorps visant l'antigène CD38 (exprimé à la surface de certaines cellules myéloïdes) qui explique la hausse des revenus du pôle "propriétaire". Par ailleurs les revenus du pôle "partenariats" ont atteint 46,3 millions d'euros, à comparer à 50 millions en 2014.

Les charges opérationnelles ont de leur côté progressé de 34 % à 93,7 millions d'euros (dont pour les principaux postes 78,7 millions de dépenses de R&D et 15,1 millions de frais généraux), permettant de dégager un bénéfice opérationnel de 17,2 millions, contre une perte opérationnelle de 5,9 millions en 2014. Au bout du compte, MorphoSys a enregistré 14,9 millions d'euros de bénéfice net, à comparer à une perte nette de 3 millions l'année précédente.

Rappelons que lors de la signature du partenariat en 2013, Celgene avait déjà versé 70,8 millions d'euros d'upfront et investi 46,2 millions au capital de la firme munichoise.

À fin décembre 2015, le solde de trésorerie de MorphoSys s'élevait à 298,4 millions d'euros. Le portefeuille en développement s'est encore étoffé sur l'exercice pour dépasser pour la première fois la barre de 100 programmes : 103 au total, dont 89 en partenariat (21 au stade clinique) et 14 propriétaires (dont 4 au stade clinique).

La priorité pour 2016 sera de faire progresser et d'étoffer le portefeuille propriétaire, ce qui se traduira par une nouvelle augmentation du budget de R&D. L'essentiel des dépenses prévues concerne les projets les plus avancés à savoir MOR208 (démarrage de deux phases 2), MOR202 (nouvelles données de phase 1/2a, MOR209 (poursuite de la phase 1 selon un nouveau dosage) et démarrage clinique de MOR106 (conjointement avec Galapagos) et de MOR107 (issu de l'acquisition de Lanthio Pharma).

Parmi les composés en partenariat les plus avancés, MorphoSys attend des résultats de phase 3 sur bimagrumab (Novartis) et guselkumab (Janssen), deux molécules qui pourraient ainsi faire l'objet d'un dépôt de dossier AMM dès cette année.

En termes financiers, MorphoSys anticipe des revenus 2016 compris entre 47 et 52 millions d'euros, tandis que le résultat opérationnel devrait s'inscrire en perte de -68 à -58 millions d'euros, hors bien entendu éventuels versements liés à de possibles accords de licence ou de co-développement.

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