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“Les fonds américains prennent part aux French Life Science Days pour prendre des décisions d’investissement”

France Biotech, l'association recensant les principales entreprises françaises des sciences de la vie ainsi que leurs partenaires experts, organise pour la deuxième année consécutive les French Life Science Days. Cet évènement vise à favoriser et renforcer les liens entre les biotechs tricolores cotées et les investisseurs internationaux, dans un effort pour faciliter les échanges et démontrer la solidité de la communauté financière française. Pierre-Olivier Goineau explique à BiotechBourse les points saillants de cette édition 2015.

BiotechBourse : Les French Life Science Days qui auront lieu la semaine prochaine permettront à 18 sociétés françaises de biotechnologie de se confronter aux principaux investisseurs américains dans le domaine de la santé. De part et d’autre, quel intérêt vont y trouver les participants ?
Pierre-Olivier Goineau, Président de France Biotech, co-fondateur d'Erytech : Le succès de la première édition avait mis en évidence d’une part que ce format correspond bien aux attentes des investisseurs américains et d’autre part le fait que ces derniers reconnaissent les innovations des sociétés françaises et voient parmi elles toujours beaucoup d’opportunités d’investissement. Cette année deux tiers des investisseurs qui se présentent sont des fonds spécialisés dans les biotechnologies et un tiers des fonds avec un profil de généralistes « avertis ». S’ils se déplacent c’est véritablement avec pour objectif de réaliser des investissements. Parmi les biotechs tricolores qui se rendent à New York, certaines sociétés sont déjà connues des fonds américains, car elles ont déjà une histoire boursière significative, et d’autres que ces investisseurs avisés vont découvrir à l’occasion de l’évènement. Ce cocktail de sociétés anciennes et plus jeunes est très dynamisant et plaît aux investisseurs américains. Nos sociétés savent bien qu’il faut rencontrer en permanence les investisseurs. Pour un dirigeant, la spécificité des French Life Science Days est que les fonds viennent à vous et votre gestion du temps est beaucoup plus efficace. En une journée vous avez la possibilité de faire un point rapide avec les fonds qui vous suivent déjà et de vous présenter plus longuement à ceux que vous rencontrez pour la première fois.

En chiffres, comment se présente la deuxième édition des French Life Science Days par rapport à 2014 ?
P.-O. G. : Pour l’édition inaugurale, 45 fonds d’investissement américains avaient pris part à l’évènement pour la première et plus de 70 rendez-vous avaient eu lieu. Pour cette année, une cinquantaine de fonds sont inscrits et ce sont plus de 120 rendez-vous qui sont programmés : bref l’agenda est déjà complet pour nombre de sociétés !

Y a-t-il un thème particulier à cette édition 2015 ?
P.-O. G. : Cette année nous allons mettre en avant les analystes qui nous accompagnent (des sociétés Invest Securities et Bryan Garnier) pour que les analystes qui nous suivent soient mieux identifiés des fonds américains… Car bien évidement plus le travail des bureaux d’analyses sera reconnu internationalement, plus nos biotechs seront connues des investisseurs américains. Nous avons demandé à d’autres représentants de l’écosytème de la biotechnologie française de se joindre à la délégation, afin de démontrer aux américains que Paris est la place européenne dans laquelle il faut investir. Le cabinet Jones Day pourra ainsi répondre aux questions concernant la sécurité du droit français, le cabinet d’audit Mazars mettra en avant la parfaite adhésion aux normes IFRS, l’agence Newcap viendra attester de la pertinence de l’information produite… Euronext sera aussi présent car si le Nasdaq est bien sûr un magnifique marché, notre place parisienne fonctionne très bien et offre toutes les garanties de sécurité pour investir chez nous directement : la Bourse de Paris est d’ailleurs la première place santé en Europe.
En tant que Président de France Biotech, je suis véritablement très content de cet évènement. Les French Life Science Days sont en train est en train de s’installer de façon incontournable dans le paysage des meetings dédiés...

Envisagez-vous d’élargir en conviant des représentants d’institutions académiques par exemple ?
P.-O. G. : Il ne faut pas se tromper de cible et en faire un symposium. Nous attirons les investisseurs américains avec une organisation minutée et très efficace, pour leur permettre de mener un maximum de rendez-vous face-à-face. Les dossiers des entreprises qui les intéressent leurs sont communiqués au préalable, s’ils viennent c’est pour poser des questions et pour repartir avec une décision d’investissement. Un minimum de temps, un maximum d’opportunités d’investissement, et toute l’information pertinente pour qu’ils soient à même de se faire une opinion : c’est là la force des French Life Science Days.

Assiste-t-on à une émulation entre les sociétés françaises présentes aux USA ?
P.-O. G. : Naturellement, d’abord parce que la recherche de capitaux est inhérente à notre industrie. Il faut donc être bon, sincère, véritable et convaincant pour attirer les bonnes ressources, surtout face à des investisseurs qui ont 20 ans d’expérience, qui connaissent parfaitement les calendriers et les risques, il faut donc être extrêmement pro. Or quand on regarde bien on s’aperçoit que c’est déjà largement le cas pour les sociétés françaises qui à de rares exceptions ont bien rempli les promesses faites à l’IPO. Les fonds américains voient que les Frenchies donnent des objectifs et savent les exécuter, plutôt en demandant moins d’argent que leurs consoeurs américaines, et pour des valorisations souvent moindres. Et puis les investisseurs américains voient aussi que nombreuses sont celles qui ont des accords avec des pharmas et ils apprécient grandement cette crédibilité.

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